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Sans_Titre_6.2
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24 mai 2012

La prof d'espagnol

Période : 2nd années 2000/2001

Qu'elle était gentille cette dame. Trop gentille même. Tellement gentille qu'elle ne s'appercevait même pas qu'elle ne me rendait pas service...

Premier cours de l'année avec elle, elle demande à une classe qu'elle ne connait pas de prendre une feuille de papier et de marquer quelques informations dessus pour se faire une idée du niveau global de la classe mais également de manière individuelle.
Les informations de bases complétées de quelques données telles que la moyenne de l'année de 3eme et je ne sais plus trop quoi d'autre.

En remplissant cette feuille dans le calme stressant des bruits d'écriture, j'ai hésité à écrire les choses telles qu'elle étaient, j'ai senti venir quelque chose de stressant.
Je me suis raisonné en me disant que c'était certainement que des fiches qu'elle allait relire chez elle tranquilement vu qu'elle allait certainement devoir en lire quelques centaines.
J'ai donc écrit ma moyenne en espagnol de l'année de 3ème soit : 17,5 / 20 et je ne me rappelle plus quoi d'autre mais c'était en rapport avec le niveau scolaire.
Je n'avais aucun intérêt à mentir, j'ai écrit la stricte vérité (ce que j'avais vu sur mes bulletins).

Grossière erreur...

A peine avais-je eu le temps de note cela qu'elle avait lu par dessus mon épaule et qu'elle s'était exclaffé : "en voila un bon élève, un élève sérieux !!!".
C'était le début de la fin.

Evidemment les demeurés de la classe ne l'étaient suffisamment pas pour laisser passer ça et je suis certain qu'eux ont entendu :

"en voila un gars à persécuter !!! une bonne tête de turque !!!!".

Première semaine de cours, j'avais le ton était donné.

Cette prof, toujours trop gentille, avait évidemment beaucoup de mal à tenir la classe.
Je ne pouvais donc pas compter sur elle pour remettre à leur place ceux qui me malmenaient durant ses cours.
Je vivais donc les cours d'espagnol comme une torture, redoutant la prise de parole, les rendus de devoirs et tout ce qui pouvait attirer l'attention sur moi. 

Quelques temps plus tard, second épisode.
En demi-groupe, on en arrive à parler de sujet telles que les intérêts personnels.
Quand vient mon tour de faire l'exercice, évidemment les remarques commencent à fuser.
La prof, consternée, prend la parole et déclare :

"Mais je ne comprend pas pourquoi vous agissez comme ça avec lui, il est gentil pourtant il fait rien de mal"
Qui s'attendrait à entendre ça d'une prof ??
Elle venait simplement de jeter de l'huile sur le feu.
Je venais de prendre le statut de "chouchou" en plus des autres choses que l'on me reprochais.

Je me sentais tellement mal après ce cours et j'avais décidé d'en parler à la prof.
Manque de courage ou impossibilité de pouvoir discuter avec elle, je ne m'en rappelle plus, je décidais de lui laisser un mot dans son casier dans la salle des profs. Dans l'idée c'était :

 "Merci d'être aussi gentille avec moi, mais face aux autres ça ne me rend pas service et au contraire ça empire les choses"

Grossière erreur aussi, car je n'avais pas considéré son incapacité à se rendre compte de la situation.
Elle en avait parlé à l'autre groupe, auquel je n'appartenais pas, pour chercher à comprendre.
C'était le 3eme épisode et celui là, je n'avais malheureusement pas pu en mesurer la portée, mais je suppose que ça n'avait également pas amélioré les choses...

J'avais de bonne notes, on me détestait pour ça.
Une prof c'était prise d'affection pour moi, on me détestait également pour ça.
J'avais juste fait ce qu'on m'avait demandé. 

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